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Rapport d’enquête

Transparence des rémunérations : les entreprises françaises face à la directive européenne 2026

Résultats de l'enquête 2025

23 Septembre 2025

Découvrez les résultats de notre enquête sur la transparence des rémunérations et les leviers pour anticiper la directive européenne de 2026.
Pay Equity and Pay Transparency|Total Rewards
N/A

À un tournant réglementaire, les entreprises françaises avancent… mais prudemment

À moins d’un an de l’entrée en vigueur de la directive européenne sur la transparence des rémunérations, les entreprises françaises amorcent leur transformation, mais ont encore du chemin à parcourir par rapport aux pratiques internationales.

Dans ce contexte, WTW publie les résultats de son enquête 2025, qui offre un éclairage précieux sur les avancées, les freins et les priorités des entreprises en France. L’étude révèle une dynamique portée avant tout par la pression réglementaire, mais aussi une opportunité pour les entreprises de repenser leur politique salariale dans une logique d’équité, de clarté et de confiance.

Une dynamique encore largement portée par la réglementation

78 % des entreprises françaises identifient les exigences réglementaires comme le principal moteur de leur transformation. Les enjeux ESG et les attentes des collaborateurs sont également cités, mais dans une moindre mesure.

Ces réglementations poussent les entreprises à engager des premières actions de préparation, et à engager les parties prenantes clefs dans cette préparation : les entreprises forment en effet les dirigeants et managers en priorité, et très peu ont déjà engagé des actions de sensibilisation auprès des salariés.

Une communication salariale encore timide

Aujourd’hui, seules 4% des entreprises partagent la rémunération moyenne par catégorie de poste. Pourtant, 65% envisagent de le faire. De même, si 86% communiquent une fourchette salariale à l’embauche aux candidats externes, cette pratique reste moins systématique en interne.

Les entreprises anticipent une montée des questions sur le positionnement salarial, la performance et les critères d’évolution. Elles redoutent aussi une intensification des négociations. Ces réactions, bien que légitimes, soulignent l’importance d’une communication claire et structurée.

L’équité salariale progresse, mais reste à consolider

44% des entreprises françaises ont déjà publié un engagement public en matière d’équité salariale, et 38% prévoient de le faire. La France se distingue aussi par une proportion plus élevée d’entreprises publiant volontairement leur écart de rémunération femmes-hommes non ajusté (27% vs 17% au niveau mondial). Les canaux utilisés sont variés : rapport annuel, site web, reporting CSRD… mais peu d’entreprises ont encore défini une stratégie cohérente de diffusion.

Technologies et IA : des usages encore marginaux

L’intelligence artificielle reste très peu utilisée dans le pilotage des politiques de rémunération (moins de 2 %). En revanche, près d’une entreprise sur cinq utilise déjà des outils conventionnels pour analyser les données de marché ou identifier les écarts. Les freins évoqués sont clairs : confidentialité des données, conformité réglementaire, manque de supervision… autant de points à adresser pour tirer pleinement parti des technologies.

Trois leviers pour anticiper la directive européenne

  • Clarifier l’architecture des emplois et les politiques salariales Une structure claire est essentielle pour garantir l’équité et répondre aux exigences de la directive.
  • Mettre à jour les processus RH et recrutement Cela inclut l’interdiction de demander l’historique salarial et la communication systématique des fourchettes.
  • Renforcer les capacités d’analyse et de reporting Les entreprises doivent se doter de données fiables et d’outils pour répondre aux demandes des salariés et aux obligations de reporting.

Contacts


Laura Grouberman
Director, Work & Rewards
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Jade Bonneront
Lead Associate, Work & Rewards
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