[Justine Dalmas] Bienvenue dans le podcast les clés du bien-être de WTW.
Le podcast dédié à l'accompagnement santé, bien-être, prévention et équité.
Dans un environnement professionnel où l'attraction et la rétention des talents sont les maîtres mots, construire et développer une politique bien-être semble incontournable.
Que vous soyez DRH, manager, salarié, dirigeant d'entreprise ou encore partenaire social, nous avons conçu ce podcast pour vous offrir des perspectives inspirantes, des conseils pratiques et des histoires captivantes.
Tout au long de cette série, notre experte sur le sujet chez WTW, Géraldine Guimaraes, sera accompagnée d'invités exclusives sur des thématiques précises du bien-être et de la qualité de vie au travail.
[Géraldine Guimaraes] Bonjour Naomi Steward.
[NS] Oui bonjour.
[GG] On est ravie de vous recevoir dans cet épisode podcast aujourd'hui sur les sujets de comment s'y prendre pour mettre en place une démarche QVCT en entreprise et les difficultés qu'on peut rencontrer pour cela. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, je vais vous laisser vous présenter.
[NS] Oui, alors je m'appelle Naomi Steward, je suis la responsable RH du Groupe Cap Santé depuis 2019. Nous sommes un Groupe de 19 sociétés. En fait, on est implanté dans le bassin de l'Occitanie où nous avons en fait plusieurs cliniques. Nous avons des EHPAD, des ambulances, une crèche, une hospitalisation à domicile qu'on appelle HAD, une clinique psychiatrique. Cela représente à peu près 1 600 collaborateurs. Nous avons un dirigeant, M. Garby, M. Lamine Garby qui est président de la FHP également. Nous sommes un groupe qui est un groupe jeune, très dynamique puisque nous rachetons, enfin, notre président, depuis que je suis là, a racheté quand même quelques sociétés.
Donc, on est un groupe en évolution.
Et nous, Service Ressources Humaines, nous sommes tout le temps en train de modifier et de s'adapter aux transformations du groupe. Oui, c'est notre modèle, oui.
[G] Comme à notre habitude dans ce podcast "Les clés du bien-être", voici mon introduction au sujet avant d'échanger avec vous, Naomi. Le devenir de la qualité de vie et des conditions de travail, aussi appelé QVCT, s'inscrit dans un contexte d'évolution des attentes des Français, des mutations du travail, télétravail, digitalisation, transformation technologique constante et des enjeux sociétaux.
À ce titre, savez-vous quelle est l'importance donnée à la QVCT par les collaborateurs en France ?
Et bien, 88 % des collaborateurs octroient une place significative à la qualité de vie et des conditions de travail. On remarque donc l'intégration croissante de la QVCT comme levier RH dans la stratégie des entreprises et on l'espère aussi dans un souci de prendre soin de ses collaborateurs.
Nous sommes ravis, Naomi, de vous avoir avec nous pour en parler.
Avant de rentrer sur tous les sujets, et on reparlera justement de la structure pour bien comprendre le contexte et les difficultés que vous pouvez avoir, pour vous, quelle est la définition du bien-être ?
[NS] Déjà, je partirai sur deux volets. La première condition indispensable, ce sont les conditions de travail de nos collaborateurs. Parce que si nous n'apportons des conditions de travail optimales, surtout pour nos populations soignantes, en fait il est impossible pour eux de garantir une bonne prise en charge hospitalière des patients.
Ensuite, le deuxième volet, le bien-être, c'est tout ce qu'on va apporter en mode accessoire aux soignants. On va parler de moments conviviaux, de moments festifs, qui vont permettre aux soignants de pouvoir se délester, se reposer un moment en dehors de leur activité.
[GG] Comment est-ce qu'on réussit, ou en tout cas, quels sont pour vous les enjeux, les difficultés à réussir à piloter ? On parle de QVCT, je crois que tout à l'heure, je ne sais pas si on dit le terme, en tout cas, c'est la qualité de vie et des conditions de travail, ça ne parle peut-être pas à tout le monde.
Comment est-ce qu'on pilote une telle démarche quand on sait que 19 sociétés, des rachats, il n'y a pas forcément de culture d'entreprise commune ? Tout à l'heure, vous parliez d'une identité, chaque clinique a sa propre identité. J'imagine que le challenge à relever pour tout harmoniser est compliqué.
[NS] Alors oui, effectivement, mais pas tant que ça. Parce que nous avons quand même une Direction Générale qui est assez fédératrice, qui rassemble l'ensemble des sociétés du groupe.
On a des staffs de direction hebdomadaires, donc on va créer une culture commune et une même vision.
Notre président et notre Direction Générale créent cette même direction, cette même vision pour l'ensemble des sociétés.
Et puis également, par rapport à la QVCT, on a créé un comité de pilotage groupe pour l'ensemble des sociétés. On se voit une fois par trimestre et on va créer ce lien des actions qui vont être communes, un socle commun de base, sur ce qu'on veut mener notre politique sociale et ressources humaines pour l'ensemble du groupe, mais après, ensuite, à part, chaque établissement, chaque société a ses propres besoins.
[GG] Les grandes idées, les grandes ambitions sont communes à tous ?
[NS] Oui, tout à fait.
[GG] Après, les moyens pour y arriver sont propres à chacun des établissements.
[NS] Voilà, tout à fait. Et puis, au Service Ressources Humaines, on va centraliser toutes ces questions sur le développement des ressources humaines.
J'ai renforcé l'équipe notamment pour ces sujets développement ressources humaines et QVCT.
[GG] D'accord, ok. Donc là, l'équipe est renforcée depuis 2025 ?
[NS] Oui, l'équipe est renforcée. Donc là, j'ai embauché une technicienne ressources humaines dont l'une de ses missions principales, c'est de promouvoir le développement des ressources humaines à travers le groupe, notamment le renforcement, c'est pérenniser en fait les compétences des collaborateurs, la gestion du handicap aussi. Ça va être également, on a mis en place dernièrement des ateliers via le conseil en évolution professionnelle. Donc, on a des ateliers sur la clinique Saint-Jean.
On a mis en place des ateliers CEP, donc conseil en évolution professionnelle qui ont extrêmement bien marché. A ma grande surprise, je pensais que voilà.
[GG] C'était sur la base du volontariat ?
[NS] Sur la base du volontariat. Et là, on a créé des sessions supplémentaires en mars.
[GG] Ok, parce que c'était plein ?
[NS] Parce que c'était plein, voilà.
[GG] Il y a une vraie demande ?
[NS] Il y a une vraie demande. Et le but c'est de renforcer nos collaborateurs sur leurs compétences, sur leur savoir-faire au sein de la société. Et là, si ça marche bien, on va le déployer sur le reste du groupe.
[GG] On en reparlera du fait que la clinique Saint-Jean soit un peu pilote, justement, pour derrière, après, voir comment déployer. On parlera de 2025 et les années suivantes. Mais si on revient sur justement la façon dont vous avanciez sur votre programme chaque année, comment est-ce que vous vous y preniez ? Pour qu'on comprenne juste l'avant et l'après.
[NS] Oui, alors la partie, la semaine QVCT, on a commencé à la mettre en place en 2022, où c'était un petit peu artisanal, dans le sens où le premier état des lieux qu'on a fait, c'est un questionnaire.
Un questionnaire de satisfaction des collaborateurs, pour savoir ce qu'ils pensaient en fait de leurs conditions de travail. Est-ce qu'ils étaient bien au sein de leur établissement ?
En fait, ça nous a permis de pouvoir mettre en place une politique sociale de QVCT sur, par exemple la clinique Saint-Jean.
[GG] Par rapport à cette enquête que vous avez faite auprès de vos collaborateurs, est-ce que vous vous rappelez de ce qu'il en était ressorti ?
[NS] Alors oui, effectivement. Les résultats étaient globalement bons de ce questionnaire de satisfaction.
Le management de proximité était une demande forte des collaborateurs. Voilà.
[GG] Ok, au niveau du métier, mais aussi au niveau, justement de, parce qu'on parle là de bien-être, mais peut-être de, on parle beaucoup aujourd'hui, du bien-être émotionnel, et donc pouvoir détecter les fragilités, et être là pour, Est-ce que ça dépasse aussi le métier, l'expertise métier, quand il parlait de managers de proximité ?
[NS] Oui, bien sûr, puisque, au moment où on avait fait ce questionnaire, on était vraiment post-Covid, et il est vrai que nos collaborateurs avaient besoin de moments de groupes de parole, pour pouvoir sortir leur émotionnel, discuter en fait de leurs problématiques émotionnelles qu'ils ont pu rencontrer pendant la période Covid.
Tout cela s'est retranscrit dans le résultat du questionnaire. On a pu sortir une politique QVCT, savoir quels étaient les acteurs de cette politique QVCT. Donc, on avait dit que notre Direction Générale, ça va être la Direction des Ressources Humaines, le médecin du travail, nos élus aussi, puisque nos élus ont une grande part dans la mise en place et dans le déploiement de la politique QVCT.
Et ensuite, on a découlé des actions des ateliers de bien-être, en proposant une semaine de la QVCT.
C'était vraiment inédit, parce que c'est quelque chose qui n'avait jamais été produit au sein de la clinique.
[GG] Donc maintenant, cette semaine, elle a lieu chaque année.
[NS] Elle a lieu chaque année, effectivement.
[GG] Maintenant, partout, sur les 19 sites ?
[NS] Voilà, puisque maintenant, on la fait tous en même temps. Donc, la semaine nationale de la QVCT, on le fait à cette période-là, qui est fin juin. Et c'est un moment aussi qui est attendu par les collaborateurs. Donc, on essaie d'étoffer les ateliers.
Après, chaque société a ses propres partenariats locaux pour proposer des ateliers aux collaborateurs.
Et après, des ateliers qui fonctionnent moins bien, on les écarte ou on propose moins de créneaux.
[GG] Qu'est-ce qu'il en ressortait justement quand vous, parce que je sais que vous faites des enquêtes de satisfaction après vos semaines de QVCT. Et qu'est-ce qu'on peut peut-être ressortir de ces enquêtes derrière pour que ça puisse nourrir les années ?
[NS] Alors là, ce qui est ressorti, c'est, alors, les résultats étaient plus ou moins bons. Ils étaient plus liés à une organisation, une organisation pour s'inscrire sur les ateliers.
Ce qui ressort également, c'est un petit souci assez majeur, c'est que les animateurs, ceux qui vont programmer, et ceux qui vont animer l'atelier, en fait ne correspondent pas forcément parfois aux horaires des soignants. Donc, c'est une vraie problématique.
[GG] Ça, il faudra qu'on en reparle parce que justement pour 2025, on va en parler derrière. Nos partenaires se déplacent la nuit.
[NS] D'accord.
[GG] Il y a vraiment des ajustements sur les horaires.
[NS] Ça, c'est intéressant.
[GG] Et au niveau des inscriptions, ils gèrent les inscriptions avec du planning en ligne où chacun peut s'inscrire en ligne, etc. Ils peuvent faire des relances. Enfin, on en reparlera, on n'est pas encore sur 2025 mais je le dis pendant qu'on est dessus.
[NS] Ok, très bien.
[GG] Et puis, il y avait un autre élément qui ressortait aussi, c'était peut-être sur l'engagement qui était demandé aux collaborateurs lors de ces ateliers.
Vous me parliez, je me permets, mais peut-être, d'être plus dans un temps de pause et de relaxation.
[NS] Oui, tout à fait. Nos soignants qui passent leur journée, qui quand même passent 12 heures par jour en fonction de leur planning, à s'occuper des autres, à prendre soin de la santé et à restaurer la santé des patients. Pendant la semaine QVT, ce qu'ils souhaitent, c'est qu'on prenne soin d'eux.
C'est ce qui revient le plus souvent dans le questionnaire de satisfaction. Et on le voit bien au niveau des ateliers qui fonctionnent, ce sont les ateliers où le collaborateur va se poser. Par exemple, ça peut être des soins de massage, sur de la kiné, sur de l'ostéopathie, voilà.
[GG] Et je pense à deux choses, c'est pour ça que ça me semble intéressant de le dire, parce que c'est vraiment propre à votre activité, cette demande, parce qu'on n'a pas forcément ce retour-là sur les autres clients qu'on peut suivre.
Et la deuxième chose, c'est que les statistiques aussi nous disent que c'est ceux qui ont pour métier de s'occuper le plus des autres, qui se soignent généralement le moins aussi.
Et donc de prendre un temps là où on s'occupe d'eux parce que, eux ne le prennent pas pour eux.
[NS] Oui, tout à fait, voilà. Là, c'est vraiment un temps où nos collaborateurs peuvent s'occuper un peu d'eux, de leur bien-être, de se reposer.
On a des ateliers notamment de sophrologie, des ateliers où ils vont pouvoir poser leur valise aussi.
On se pose soi-même et c'est vraiment le succès de ces ateliers qui fonctionne. Donc, c'est vrai que 2025, notre semaine QVCT va se porter essentiellement sur ce type d'ateliers.
Tous les ateliers, j'allais dire un peu plus sportifs, ne fonctionnent pas. Donc, on en mettra quelques-uns, mais on axera essentiellement sur des ateliers de bien-être où nos soignants peuvent se poser.
[GG] Vous faites la transition justement sur vos ambitions pour 2025, parce qu'effectivement, vous donnez une nouvelle dimension à votre politique. Alors, je pense qu'on a compris l'enjeu.
Je ne sais pas si vous voulez en redire un mot, mais pourquoi justement vouloir donner une nouvelle dimension cette année ? Et puis, quelle est cette dimension que vous voulez donner ?
[NS] La dimension que je souhaite déjà sur le Groupe Cap Santé, d'accentuer le bien-être de nos collaborateurs parce que, pourquoi ? Ça va également avoir un impact sur la performance de nos soignants. Cela va également avoir un impact sur la fidélisation des collaborateurs.
Un collaborateur qui se sent bien dans son lieu de travail, dans son service, où il se sent chouchouté, il se sent accompagné, épaulé, écouté, compris par son manager de proximité, c'est un collaborateur qui, normalement va rester, qui restera.
Si on l'accompagne dans l'évolution de ses compétences, si on l'accompagne dans ses missions, si on l'accompagne dans tout ce qu'on peut leur apporter en matière, également, une rémunération attractive.
Parce que ça y joue aussi, on parle de QVCT, mais proposer une rémunération attractive, c'est aussi important.
Il faut savoir que nos soignants, c'est une population où il y a le plein emploi.
Donc, c'est aussi apporter de l'attractivité sur nos sites, d'aller le chercher et de proposer un panel de produits à nos futurs candidats et à nos salariés en place.
[GG] Vous parliez tout à l'heure de rémunération, d'ailleurs, je fais juste une petite parenthèse.
Nous, dans nos enquêtes, quand on demande à nos assurés de répondre à l'enquête sur le bien-être, on leur demande de juger quel est le bien-être le plus important, en tout cas celui qu'ils voudraient être le plus privilégié par leur employeur. Donc, il y a le bien-être physique, le bien-être émotionnel, social et financier. C'est le financier qui arrive en première position, mais on ne se parle pas là quand on se parle de rémunération, on ne se parle pas de salaire.
[NS] C'est vraiment un accompagnement financier, même à gérer son épargne, à gérer un budget, si jamais j'ai un vrai pépin, comment est-ce que je peux être soutenu par peut-être un fonds social, de l'action sociale, etc.
On n'est pas sûr du salaire, mais c'est effectivement comment je suis accompagnée sur mon bien-être financier.
[NS] Alors, sur le bien-être financier de nos collaborateurs, chaque salarié qui a un pépin dans sa vie, on propose des prêts aux salariés. On propose des prêts à différents niveaux, bien sûr en fonction de l'ancienneté, il y a plusieurs critères. On est quand même à l'écoute de nos collaborateurs.
Je travaille régulièrement avec Action Logement, où j'invite notre conseiller entreprise régulièrement aux réunions CSE, parce qu'on est dans un bassin où il y a une pénurie de logements, et à chaque fois qu'un salarié vient nous voir pour une problématique d'accompagnement sur la rémunération, sur le logement, on essaie autant que faire se peut de les accompagner là-dessus, en leur donnant des outils ou des contacts pour répondre à leurs problématiques privées.
[GG] Ce que j'entendais aussi, c'était l'un de vos moyens pour réussir à harmoniser les pratiques et à prendre ce qui est bon, c'était d'avoir des pilotes ou un pilote pour voir derrière et essayer de le déployer sur les autres sites.
[NS] Oui, tout à fait. Sur chacune des sociétés, nous avons un référent QVCT, qui généralement, est un salarié de l'entreprise ou un membre élu. On a sur les sites un CSE, qui lui va... Son but, c'est qu'il va récolter, c'est un peu un centralisateur des différentes demandes des collaborateurs.
Il va être un peu une boîte à idées, où il va récolter toutes ses bonnes idées, notamment pour de bonnes relations de travail, pour des bonnes conditions de travail des salariés. Ensuite, chaque société mène également leur propre copie de QVT avec le directeur d'établissement et regarde, en fait, est-ce que cette idée est bonne ou pas bonne ? Cela peut être sur du matériel, la mise en place, l'achat du matériel. Cela peut être sur les plannings horaires. Voilà, quelles sont les bonnes idées qui peuvent améliorer le travail des collaborateurs ?
[GG] Une question sur ce nouvel élan sur 2025 pour votre politique QVCT.
[NS] Oui, tout à fait. Mes objectifs en fait pour cette nouvelle feuille de route de cette année et les années suivantes, c'est de créer de l'événementiel RH. Outre le fait d'avoir une semaine bien identifiée dans l'année au titre de la semaine QVCT, c'est de créer tout au long de l'année, des événements impactants pour le bien-être de nos collaborateurs et que ce soit également le lien avec nos domaines d'activité.
Pour vous donner un exemple précis, le Groupe Cap Santé, c'est une population majoritairement féminine : 80% de nos collaborateurs sont de sexe féminin.
Ce qu'on a décidé cette année, c'est un petit peu sur les événements du calendrier français, c'est la journée de la femme. Donc, on le fera le 10 mars à la Clinique Saint-Jean. Donc, ça fonctionne un peu comme un laboratoire. Si cette année, on veut dire, on a une dynamique importante sur cette journée et l'événement fonctionne bien, on le déploiera l'année prochaine, un petit peu sur nos sites. Voilà, c'est le but.
[GG] Finalement, si j'essaie de résumer un peu tout ce que vous avez dit tout au long de notre interview, on a du concret sur les conditions de travail, mais qui sont remontées tous les mois via cette réunion de tous les référents, tous les mois, tous les trimestres aussi via le COPIL.
Donc là, pour des actions concrètes sur les conditions de travail, les aménagements de postes, etc.
On avait de l'événementiel aussi pour faire en sorte que vos collaborateurs, vos collaboratrices, d'ailleurs, puissent un petit peu se reposer et avoir des temps de pause. Avoir des moments comme ça, finalement de chaleur humaine, si on se dit ça, je ne sais pas comment le dire autrement, mais sur ces roses et sur ...
[NS] Oui, vous avez bien résumé. Oui, c'est bien imagé mais c'est exactement ça. C'est exactement ça.
Ce qui est important quand on travaille dans un groupe médical, c'est d'apporter de la chaleur humaine comme vous le dites si bien. C'est de l'empathie, c'est de la bienveillance. Voilà, ce sont vraiment les qualités premières que l'on attend de nos collaboratrices et que nous également, Direction Générale, Direction des Ressources Humaines, Manager de Proximité, et bien c'est d'apporter à nos collaborateurs toute cette bienveillance et dans leur mission, dans leurs conditions de travail, pour que ceux-ci se sentent bien, pour qu'ils se sentent bien dans leur poste de travail.
[GG] Je me permets une question, parce que très souvent, on peut me dire que le bien-être, c'est bisounours si je peux me permettre, ce sont des choses qu'on me dit dans ma vie professionnelle ou même personnelle, mais qu'importe, ce n'est pas le sujet. Donc, la question m'intéresse sur l'impact que vous pensez que cela peut avoir d'offrir une rose à une femme comme ça pour la Journée de la Femme, l'impact que ça peut avoir de les prendre en photo et les mettre justement à vue de tous les collaborateurs et de tous les patients qui vont y passer. Je voulais avoir votre avis là-dessus.
[NS] Il faut savoir que nos collaboratrices, surtout sur la population soignante, ça peut être des personnes qui ont des travails difficiles. Il faut savoir qu'on a des services de soins où en fait, je vais parler, c'est un peu glauque ce que je dis mais on a des personnes où on travaille dans des soins palliatifs, surtout au service médecine. On a des personnes qui sont polypathologiques, qui sont en fin de vie, qui ont des cancers. Et nos soignantes s'occupent avec toute bienveillance, avec toute empathie de cette population, de cette patientèle. Et c'est important, à un moment donné dans l'année, qu'elles puissent être méritées.
Mises à l'honneur. Mises à l'honneur de tout ce travail qu'elles font. Et c'est là où pour moi, l'impact est important. Au-delà de donner une rose, au-delà d'avoir un portrait de soignante, d'une administrative, d'une personne, d'un médecin, d'une chirurgienne, mais c'est aussi de les mettre sur un piédestal.
Voilà, c'est important.
[GG] J'imagine que plus soutenu dans l'année, oui, votre campagne, j'imagine que ça ne sera pas tous les mois des grosses actions. Vous allez alterner entre actions ponctuelles, besoins, enfin sensibilisation.
Peut-être juste un dernier mot là-dessus, et puis par quels leviers vous allez réussir à faire ça ?
[NS] Oui, c'est vrai que tous les mois, nous ne pourrons pas mettre en place des actions impactantes, comme je viens de vous citer sur la Journée de la Femme. Sur certaines thématiques, on communiquera via de l'affichage, via de la sensibilisation, via en réunion, par exemple en réunion de comités de direction, en staff restreint. Mais on essaiera quand même, tout au long de l'année, de créer quand même de la communication, liée à notre activité. Et au niveau des leviers, c'est vrai que c'est créé avec nos membres du CSE, nos partenaires sociaux, nos collaborateurs, tous nos acteurs en présence dans l'entreprise, de pouvoir mettre en place tout cet événementiel. Bien sûr, le service RH a son rôle propre à jouer, qui est important, la ressource humaine, c'est ça que je parlais, les collaborateurs.
La mise en place d'un budget qu'on définira prochainement avec notre Direction Générale, pour mettre en place toutes ces actions. Via également notre médecine du travail aussi, c'est important de le souligner, parce que la médecine du travail joue un rôle essentiel dans le bien-être de nos collaborateurs, pas non seulement au niveau de la simple convocation à la médecine du travail, mais également on les sollicite pour mettre en place des sensibilisations sur les risques psychosociaux, donc les fameux RPS, sur des sensibilisations, par exemple sur la vaccination en milieu hospitalier.
On les mobilise pour des groupes de parole, on les mobilise via le psychologue du travail, de la médecine du travail, lorsqu'on a besoin de mettre en place des médiations au sein de l'entreprise.
Donc, on mobilise pas mal d'acteurs.
[GG] Très bien, on arrive à la fin de cette interview. Merci pour tous ces éléments, je vais vous donner le mot de la fin. Moi, si je devais juste dire peut-être quelque chose, alors j'allais dire, Rome ne s'est pas faite en un jour, c'est-à-dire que c'est en faisant petit à petit, étape par étape, et puis chaque année on regarde ce qui remonte et ce qu'il faut peut-être améliorer, et puis se donner petit à petit plus d'ambition les années passantes. Je pense que c'est un peu ça dans l'idée, si je ne me trompe pas.
Et puis, cet engagement peut être humain, par rapport à ce que vous dites, c'est que j'ai entendu plusieurs fois que le bien-être est gage de performances professionnelles, mais c'est aussi la volonté de vraiment prendre soin des collaborateurs, et pas seulement dans la performance.
On l'a bien vu, je pense, sur la fin de cette interview. Et je vous laisse le mot de la fin.
[NS] Oui, tout à fait, vous avez bien résumé tout ce que je souhaite sur la QVCT. Et c'est vrai que chaque année on ajuste. On ajuste et bien sûr, on fonctionne un petit peu avec ce système d'erreurs.
Est-ce qu'il fonctionne bien ? Est-ce qu'il ne fonctionne pas ? Et comme ça, on ajuste petit à petit notre QVCT au sein des établissements et au sein également du groupe.
Donc, en résumé, globalement pour le dire, le bien-être est quelque chose pour lequel maintenant, les sociétés ne peuvent plus passer à côté. Voilà, on est dans une ère où il est important. C'est un peu bisounours, vous l'aviez dit tout à l'heure, mais ça fait partie maintenant des enjeux d'une politique des ressources humaines, et même d'une politique d'établissement.
[GG] Merci Naomi.
[NS] Mais c'est moi qui vous remercie.
[JD] Merci pour votre écoute. Nous espérons que cet épisode vous aura inspiré. Ensemble, continuons d'en parler pour cultiver le bien-être et la prévention. Nous vous donnons rendez-vous très vite pour un prochain épisode. D'ici là, n'hésitez pas à vous rendre sur notre site internet www.wtwco.com, nous serons ravis de vous accompagner.