Les nouvelles pratiques du télétravail depuis la crise
PARIS, le 17 juillet 2020 – Willis Towers Watson dévoile les résultats de son enquête Télétravail, réalisée du 29 juin au 3 juillet 2020 auprès de 132 DRH français d’entreprises de toutes tailles et industries confondues. L’étude permet de découvrir le regard que porte la fonction RH sur le télétravail en dressant un état des lieux des politiques de travail à distance avant la crise, la gestion du télétravail pendant la période de confinement et ses évolutions prévues dans les entreprises d’ici la fin de l’année 2020.
Parmi les principaux enseignements :
A la suite de l’expérience du télétravail forcé durant la période de confinement, 85% des DRH interrogés ont prévu de modifier leur politique en matière de télétravail. Ainsi, les raisons évoquées par les entreprises qui ne le pratiquaient pas du tout auparavant (25% du panel), telles que la non maturité des salariés et des managers, ont été balayées par cette période inédite.
Travailler à distance apporte de nombreux avantages, autant à l’entreprise qu’aux salariés. Ainsi, 98% des DRH des entreprises intérrogées déclarent que les salariés apprécient de ne plus utiliser les transports en commun, 75% qu’ils plébiscitent le télétravail pour la flexibilité des horaires et du lieu de travail, et 60% qu’ils concilient mieux leur vie professionnelle avec leur vie privée. 50% pensent également que les salariés apprécient être moins interrompu en travaillant chez eux que sur site.
Du côté de l’entreprise, le télétravail a permis à 69% des sondés d’accélérer leur processus de transformation digitale. Près de quatre employeurs sur dix ont constaté une meilleure productivité de leurs salariés, un engagement renforcé avec des niveaux de bien-être plus élevés.
Cependant, les DRH ont également soulevé les difficultés du travail à distance : 75% des DRH regrettent la perte du lien social avec l’équipe et les managers. Viennent ensuite les problèmes techniques rencontrés : connexion internet (45%), matériel informatique (31%). Les employeurs ont également constaté des problèmes de stress ou de burn out (24%) – ce qui est considérable !
Avant le confinement, plus de la moitié des salariés (54%) bénéficiaient de jours de télétravail fixes, soumis à 90% à l’autorisation de leur manager ou de leur RH. A l’avenir, qui reste encore à écrire, seuls 21% des DRH interrogés pensent que les jours de télétravail seront imposés, et la nécessité d’obtenir l’accord de la hiérachie ou des ressources humaines passe à 75% : c’est le triomphe de la flexibilité, dans un contexte où le nombre de jours de télétravail hebdomadaire va considérablement progresser (1 à 2 par semaine pour près de la moitié des entreprises) .
Avec une bonne nouvelle qui devrait permettre une transition plus « en douceur » : pour les DRH interrogés, le manager a un rôle clé dans cette organisation et c’est pour cela que 84% d’entre eux envisagent de les former sur le management à distance (seulement 34% avant la crise).
Cette révolution des modes de travail ne se fera cependant pas sans avoir à relever de nombreux défis, qui pourraient être autant de freins à la globalisation du télétravail : 7 DRH sur 10 évoquent la baisse de la collaboration entre les équipes, six sur dix pensent au sentiment d’isolement qui pourrait affecter leurs salariés et près de la moitié (47%) mentionnent la perception d’injustice entre ceux qui peuvent télétravailler et ceux qui ne peuvent pas. La surcharge de travail induite, le manque de communication de l’entreprise, des processus peu clairs et même les distractions de la vie privée qui pourraient perturber la vie professionnelle sont aussi des éléments qui pourraient freiner le déploiement du télétravail à grande échelle.
« Alors que le retour au bureau s’organise progressivement, les entreprises ont bien compris qu’elles ne pourront tout simplement pas revenir à la situation antérieure et vont devoir mettre en place de nouveaux modes de travail. Les entreprises tout autant que les salariés ont découvert les bénéfices du télétravail confiné, bien que les DRH aient soulevé les difficultés du travail à distance. Le télétravail de demain pourrait prendre de nombreuses formes, mais certains obstacles pourraient en limiter sa généralisation au sein des entreprises » explique Sébastien Biessy, Directeur de l’activité Talent chez Gras Savoye Willis Towers Watson
L’enquête Télétravail 2020 a été menée du 29 Juin au 3 Juillet 2020 à l’aide d’un questionnaire en ligne adressé à 132 DRH d’entreprises de toutes tailles et industries confondues, situés en France.
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