| Tendance | Fourchette | |
|---|---|---|
| Aucune exposition à des risques de catastrophe | De –15 % à stables | |
| Exposition à des risques de catastrophe | De –5 % à +5 % |
Les taux sur le marché canadien de l’assurance des biens ont continué à s’assouplir au troisième trimestre, cette situation étant attribuable à la lutte que se livrent les assureurs pour accroître leurs parts de marché, notamment par l’augmentation de leur offre de produits. Il en a résulté des placements surévalués, certains risques de premier ordre dépassant les 20 %. Avec autant d’offres en jeu, les assurés ont été en mesure de sélectionner leur équipe d’assureurs en fonction des tarifs les plus avantageux, de la meilleure couverture proposée, des franchises les moins élevées et des partenariats avec les assureurs privilégiés. La croissance du chiffre d’affaires est demeurée le message clé des assureurs pendant tout 2025, même si le Canada a connu un autre été marqué par d’importants feux de forêt et des tempêtes convectives. Au moment de rédiger cet article, les pertes devraient principalement toucher le marché de l’assurance des particuliers et, en raison de la quantité d’offres de réassurance historiquement élevée, les taux applicables aux risques commerciaux devraient demeurer stables jusqu’en 2026.
Le Canada a connu sa deuxième pire saison de feux de forêt jamais enregistrée, avec plus de 7,25 millions d’hectares de forêts qui ont brûlé, juste derrière 2023, où 18,5 millions d’hectares de forêt avaient été détruits par les flammes[1]. Le marché de l’assurance des particuliers a enregistré la majorité des pertes assurables liées aux feux de forêt et aux tempêtes convectives à ce jour; le marché de l’assurance commerciale a été relativement épargné et il a bénéficié, pendant la plus grande partie de 2025, de conditions de marché concurrentielles et de très nombreuses offres en réassurance[2]. Cela étant dit, on craint que, en raison de la recrudescence des intempéries au troisième trimestre chaque année, les assureurs soient contraints de rajuster leurs couvertures et leur tarification pour faire face à la hausse des pertes dans les régions exposées aux risques de feux de forêt et de tempêtes convectives[3]. Les assurés vivant dans ces régions sont invités à vérifier chaque année leurs limites, leurs sous-limites et les dispositions de leurs contrats afin de s’assurer qu’ils disposent d’une couverture adéquate. La limite du contrat doit tenir compte des dommages causés aux biens matériels ainsi que des principales sous-limites, notamment les restrictions imposées par les autorités civiles, les voies d’entrée et de sortie, les interruptions de service, la détérioration et la préservation des biens. En raison des pertes importantes causées par les feux de forêt survenus à West Kelowna, en Colombie-Britannique, et à Jasper, en Alberta, respectivement en 2023 et en 2024, et qui ont causé des préjudices considérables aux entreprises et aux infrastructures locales, les assurés doivent veiller à disposer d’une couverture adéquate, non seulement pour leurs biens matériels, mais aussi pour la période d'indemnisation en cas d’interruption des activités[4]. Les assurés doivent passer en revue leurs chaînes d’approvisionnement, leur accès aux matériaux et leurs réserves de pièces de rechange afin de s’assurer que les périodes d’indemnisation prévues leur permettront de reconstruire leurs installations et de retrouver leur niveau d’activité antérieure au sinistre.
L’afflux de nouvelles offres de couverture s’est poursuivi en 2025, soutenu tant par les assureurs du pays que par ceux du monde entier, lesquels ont accru leurs offres de couverture des risques présents au Canada. Les assureurs canadiens continuent de s’intéresser à de nouveaux risques ainsi qu’à de nouveaux secteurs d’activité. Les marchés étrangers et les établissements de produits financiers, soutenus par Londres, se font également concurrence pour obtenir des parts de marché en matière de souscription des risques canadiens. Toutes ces offres génèrent de la concurrence et, par conséquent, elles exercent une certaine pression afin de faire baisser les taux de prime. Le contexte concurrentiel dans lequel s’inscrivent les taux devrait se maintenir jusqu’en 2026, notamment parce que les offres de réassurance demeurent nombreuses et que celles-ci sont en mesure de faire face à une croissance de la demande en matière de limites en assurance de biens. Comme il était indiqué dans le rapport de l’Institut d’assurance du Canada, les taux de réassurance, c’est-à-dire les dommages indemnisables par rapport aux taux de prime, ont chuté dans leur ensemble d’environ 8 % en 2025[5]. À moins de sinistres importants d’ici la fin de l’année, nous nous attendons à ce que le nombre d’offres de réassurance demeure élevé et que les taux de réassurance se maintiennent à un niveau modéré jusqu’en 2026.
Depuis le deuxième trimestre de 2024, soit pendant, cinq trimestres consécutifs, l’inflation au Canada a ralenti. Toutefois, bien que l’on accorde moins d’importance à l’incidence de l’inflation sur la valeur des biens, les assureurs doivent tout de même veiller à ce que les valeurs de remplacement de ces biens soient exactes. Les droits de douane continuent de peser sur l’économie canadienne, certains secteurs d’activité étant plus touchés que d’autres. On recommande aux assurés de surveiller leurs chaînes d’approvisionnement et le coût des pièces et des équipements essentiels afin que les valeurs de remplacement et les limites du régime soient adéquates en cas de sinistre. Les inspections des lieux et les mises à jour des recommandations restent importantes pour permettre aux assureurs de proposer le plus d’offres possible, surtout pour les assurés qui sont exposés à des risques importants et complexes.
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