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Rapport de sondage

Réalités du marché de l’assurance en 2026 – Assurance de dommages au Canada

2 octobre 2025

Le marché canadien de de dommages demeure résilient grâce à une solide capacité nationale et s'adapte aux changements tels que le système modulaire d'assurance automobile de l'Ontario.
Casualty
N/A
Prévisions des taux : Assurance de dommages au Canada
  Tendance Fourchette
Assurance responsabilité civile générale, risques faibles/modérés Neutral decrease, (arrows pointing down) De –10 % à stable
Assurance responsabilité civile générale, risques élevés Neutral decrease increase, (arrows pointing up and down) De -5 % à +5 %
Assurance responsabilité civile complémentaire / Assurance responsabilité civile complémentaire surérogatoire, risques faibles/modérés Neutral decrease, (arrows pointing down) De –10 % à stable
Assurance responsabilité civile complémentaire / Assurance responsabilité civile complémentaire surérogatoire, risques élevés Neutral decrease increase, (arrows pointing up and down) De -5 % à +5 %
Assurance responsabilité civile automobile Neutral decrease increase, (arrows pointing up and down) De -5 % à +7,5 %

Principaux éléments à retenir

Dans un contexte de stabilité continue du marché, le marché canadien de l’assurance de dommages demeure résilient et bien capitalisé, offrant ainsi d'excellentes occasions d'affaires à l’échelle nationale dans la plupart des catégories de risques. Le cadre concurrentiel est encore plus marqué par les choix offerts aux acheteurs, notamment les suivants :

  • des occasions à l’échelle internationale proposées par les marchés londoniens, qui sont intéressés par les risques canadiens de qualité, et qui attirent les acheteurs grâce à des solutions personnalisées et à des tarifs variables, en particulier pour les risques complexes ou les risques élevés;
  • l’émergence de nouveaux agents généraux qui proposent des stratégies de souscription novatrices et des produits spécialisés destinés à des segments de marché jusqu’alors négligés;
  • des solutions mises en œuvre en fonction des installations, conçues pour pallier certaines lacunes en matière de couverture ou pour faire face à des risques graves, ce qui permet ainsi d’offrir aux acheteurs plus de choix et une plus grande souplesse sur le plan stratégique dans la structuration des programmes.

Ensemble, ces dynamiques en mutation favorisent une plus grande diversification et une concurrence accrue, ce qui incite les acheteurs à adopter des approches plus stratégiques, tant dans la prise de leurs décisions de placement que dans leurs pratiques globales de gestion des risques.

  • Dans un marché où les possibilités sont abondantes, une importance croissante doit être accordée à la révision des limites stagnantes des contrats d’assurance responsabilité civile générale qui n’ont pas suivi le rythme de l'augmentation des coûts des soins médicaux et de ceux de la reconstruction, générant ainsi un manque en matière de couverture qui accroît l’exposition aux pertes dépassant les limites, en particulier dans le cas de sinistres graves, et ouvrant la voie à des manques à gagner potentiels imprévus.
  • Intérêt accru pour d’autres structures de transfert des risques, telles que les captives, les régimes collectifs et l’assurance paramétrique, les acheteurs étant à la recherche des moyens plus souples et plus rentables de gérer leur couverture et de s’assurer de bénéficier de limites appropriées dans un contexte de hausse des coûts et de contraintes du marché.
  • Les marchés continuent de réclamer un renforcement des libellés et des exclusions des contrats, en particulier lorsqu’il s’agit de couvrir des risques émergents qui semblent restreindre l’offre de couverture, mais ils ne parviennent pas à rivaliser avec une concurrence nouvelle et agressive ou ils reviennent à une position plus souple dans leur lutte pour la conservation des portefeuilles.

  • À compter du 1erjuillet 2026, l'Ontario passera d’un système d’assurance automobile groupé à un système modulaire, ce qui permettra aux consommateurs de choisir les garanties d’assurance en cas d’accident qui répondent à leurs besoins et à leur budget[1]. Si ce changement offre une certaine souplesse et la possibilité de réaliser des économies, il comporte également un risque pour les consommateurs de ne pas être suffisamment assurés s’ils renoncent à une couverture essentielle sans en comprendre pleinement les incidences. Les assureurs chercheront à se concentrer sur la restructuration de leurs produits et sur l’actualisation de leurs modèles de tarification. Par conséquent, les courtiers d’assurance devront s’adapter à ces changements et s’assurer d’une communication claire avec les acheteurs de produits d’assurance afin d’éviter toute atteinte à la réputation et tout risque de violation de la réglementation.
  • Les modèles fondés sur la télématique et sur la tarification en fonction des kilomètres parcourus gagnent en popularité. Ces modèles permettent d’offrir une tarification personnalisée et ils encouragent l’adoption d’habitudes de conduite plus sécuritaires.
  • Les changements de comportement des consommateurs persistent, les pressions économiques les incitant à comparer davantage les offres, et la demande de plus en plus forte pour des solutions d’assurance souples et principalement axées sur le numérique se poursuit.

  • Bien que les occasions d’affaires existent encore, les assureurs deviennent de plus en plus sélectifs, en particulier pour les risques liés aux États-Unis, où les décisions judiciaires accordent des règlements excessifs et l’inflation sociale fait grimper le nombre de demandes d’indemnisation.
  • La demande d’assurance responsabilité civile complémentaire ou de responsabilité civile complémentaire surérogatoire est en hausse, et ce, du fait que les entreprises souhaitent bénéficier de limites plus élevées afin de respecter leurs obligations contractuelles et de se protéger contre les sinistres importants, tout particulièrement ceux dans les secteurs présentant des risques élevés ou ceux avec une exposition aux États-Unis, tandis que les acheteurs d’assurance exigent de plus en plus des analyses fondées sur les données pour guider leur choix de limite totale et optimiser leurs stratégies en matière de couverture.

  • Les tensions géopolitiques contribuant à rendre le contexte mondial futur plus imprévisible, les assureurs continuent de réévaluer leur approche en matière de souscription pour les entreprises ayant des chaînes d’approvisionnement internationales, exerçant des activités à l’étranger ou présentant une exposition au risque de responsabilité civile aux États-Unis, et ce, même en l’absence de tendances ou de hausses immédiates en matière de sinistres.
  • Les assureurs demeurent vigilants face à la guerre commerciale opposant le Canada et les États-Unis, laquelle pourrait entraîner une remontée plus rapide des conditions de marché difficiles, alimentée par la hausse du coût des biens utilisés pour le règlement de sinistres (p. ex., pièces automobiles, matériaux), ce qui entraînerait une aggravation des sinistres et se traduirait par des hausses de primes et des rajustements des limites contractuelles.
  • Les assureurs canadiens demeurent bien capitalisés, mais une volatilité prolongée pourrait les inciter à adopter des stratégies d’investissement plus prudentes et à réduire leur intérêt pour la souscription de risques.
  • Les assureurs récompensent les entreprises qui font preuve de résilience dans leur planification, notamment en mettant en place des stratégies de diversification des sources d’approvisionnement, des protocoles de crise et des modèles d’exposition aux risques quantifiés, ce qui peut se traduire par de meilleures modalités de couverture et une plus grande stabilité de la tarification dans un contexte économique qui fluctue.

  • Le financement des litiges par des tiers prend de l’ampleur au Canada, offrant ainsi aux investisseurs la possibilité de tirer profit du financement des poursuites judiciaires. Cette tendance essentiellement non réglementée fait grimper le nombre de demandes de règlement, rallonge la durée des procédures judiciaires, augmente les frais et les honoraires de défense et accroît le coût global des réclamations en responsabilité civile, tout particulièrement dans les secteurs commerciaux tels que les soins de santé, le commerce de détail et la construction, lesquels sont plus susceptibles de faire l’objet de poursuites.
  • Les actions collectives sont de plus en plus fréquentes, encouragées par une publicité audacieuse des cabinets d’avocats et par une sensibilisation accrue aux droits reconnus par les lois.
  • Ces changements incitent les assureurs à réévaluer la tarification de leurs assurances responsabilité civile ainsi que le libellé de leurs contrats.
  • Par conséquent, la gestion stratégique des risques demeure essentielle, et les acheteurs doivent gérer de façon proactive les risques légaux en effectuant un examen attentif des dispositions contractuelles relatives à la responsabilité civile, en maintenant à jour une documentation détaillée et des protocoles de conformité rigoureux, et en envisageant de recourir à d’autres méthodes de résolution des conflits afin d’éviter des procédures judiciaires coûteuses.

À la suite de la deuxième pire année jamais enregistrée en matière d’incendies de forêt au Canada, les répercussions des bouleversements climatiques extrêmes ne sont plus considérées comme des incidents isolés, mais comme des menaces récurrentes, incitant ainsi les assureurs à réévaluer leurs modèles d’exposition aux risques et leur gestion.

  • Les municipalités et les entités publiques situées dans ces secteurs à haut risque sont particulièrement exposées à des franchises plus élevées, à une couverture plus restreinte et à une protection limitée en matière de responsabilité civile.
  • Les assureurs resserrent leurs conditions de souscription, et ils appliquent des exclusions plus strictes pour les risques liés aux changements climatiques, notamment les incendies de forêt et la responsabilité environnementale.
  • Les assureurs investissent dans la modélisation des risques climatiques à l’aide d’analyses prévisionnelles et de données historiques afin de mieux évaluer l’exposition aux risques et d’établir une meilleure tarification des contrats.
  • Ce changement contribue à maintenir la stabilité financière des assureurs, mais il signifie également que la sélection des risques se fait de façon plus rigoureuse, ce qui peut désavantager les acheteurs ayant un profil de risque défavorable ou des infrastructures désuètes.

Note de bas de page

  1. Changements concernant les indemnités d’accident légales en Ontario, à compter du 1er juillet 2026 Return to article

Avis de non-responsabilité

WTW espère que vous avez trouvé les renseignements généraux fournis dans cette publication informatifs et utiles. Les renseignements contenus dans la présente publication ne constituent pas des conseils juridiques ou d’autres conseils professionnels et ne doivent pas remplacer la consultation de vos propres conseillers juridiques. Si vous souhaitez obtenir de plus amples renseignements sur votre couverture d’assurance, n’hésitez pas à communiquer avec nous. En Amérique du Nord, WTW propose de l’assurance par l’entremise d’entités autorisées, dont Willis Towers Watson Northeast, Inc. (aux États-Unis) et Willis Canada Inc. (au Canada).

Personne-ressource


Vicki Sukhu
Directrice et cheffe, Courtage en assurance de dommages, Canada

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