Sylvie Perraud, Responsable Méthodes et Qualité de la Direction Affinitaire à Orléans
Vous êtes Responsable du Mécénat pour la Fabrique Opéra Val de Loire, pourquoi avez-vous décidé de vous impliquer dans l’association ?
J’ai été séduite par le concept de cette association collaborative, innovante et pédagogique, qui permet de produire un spectacle de qualité dans un lieu populaire. J’aime l’idée de casser les a priori, en mettant l’opéra à la portée de tous, par le choix d’une salle grand public et de tarifs accessibles.
Depuis plus de six ans, je participe avec cette belle équipe à co-créer, diffuser, partager et convaincre pour aboutir à la réalisation d’un spectacle vivant vu par plus 12 000 personnes au Zénith d’Orléans, de 7 ans à 77 ans.
35% de notre financement repose sur le mécénat privé et public. En tant que Responsable du Mécénat, j’ai l’opportunité de faire le lien avec les entrepreneurs, l’équipe de la Fabrique Opéra et les humanistes de tous bords.
Comment créez-vous un spectacle ?
Un spectacle se construit sur un an entre le choix de l’opéra, la mise en scène, la tenue des auditions, des répétitions puis la confection des décors, costumes, coiffures et maquillages… Ce projet intègre des apprentis hors d’un champs conventionnel, des professionnels de la musique et du spectacle, et des bénévoles de tous horizons, soit près de 1000 personnes, dont 500 élèves et apprentis.
Nous donnons un cap et une nouvelle ouverture à ces jeunes, dont la fierté rayonne sur scène après une année de préparation dans le cadre d’un projet pédagogique structuré. Nous travaillons avec douze établissements dans l’ensemble de la région Centre. De cet écosystème très complémentaire et foisonnant d’idées, ressort une énergie très positive.
Quelles sont justement les idées les plus originales que vous avez eues ?
C’est un sacré challenge de remplir une salle de 4 000 places sur trois dates voire 4 cette année pour compenser le report. Pour attirer le public, nous cherchons sans cesse à nous réinventer en proposant des nouvelles formes de participation, comme l’Opéra suspendu, qui fonctionne sur le même principe que les cafés suspendus ou les escape game. Nous n’avons aucune limite, on s’invite au dépassement.
Cette émulation autour de la diversité des membres qui la compose, permet chaque année l’émergence et la mise en application de nouvelles idées, et c’est avant tout ce qui me porte.
Comment avez-vous préparé La Traviata, que vous devez jouer cette année, avec la situation sanitaire qui a entrainé la fermeture des salles de spectacles ?
La crise sanitaire a forcément eu un impact : nous avons déjà dû décaler deux fois les dates du spectacle. Cependant, je crois que dans un contexte particulièrement bouleversé, où des projets collaboratifs ont été mis en suspens, il est important de maintenir le cap. Nous avons donc continué à travailler avec une nouvelle promotion d’apprentis pour améliorer les costumes et le spectacle. Et nous espérons pouvoir jouer la Traviata comme prévu les 29 septembre, 1er, 2 et 3 octobre prochain. Tout est prêt, le spectacle sera magnifique. Rejoignez-nous !
