Pouvez-vous nous parler de votre activité ?
Claude Wrobel : La conservation-restauration d’œuvres d’art est une activité très encadrée et qui répond à trois champs d'application distincts - la conservation préventive, la conservation curative et la restauration. L’art contemporain exige le traitement de supports et matières très différentes. Travailler avec toutes ces techniques demande de collaborer avec des experts dédiés. Mon rôle s’apparente dans certaines interventions à celui d’un chef d’orchestre – déterminer le protocole de restauration, faire appel à des experts dans leur domaine et superviser l’ensemble pour préserver l’intégrité de l’œuvre.
Alexandra Bachelet : Après une double formation en droit et histoire de l’art, j’ai rejoint il y a 5 ans les équipes de Gras Savoye comme chargée de compte Fine Arts. Je gère aujourd’hui un portefeuille d’environ 300 professionnels de l’art qui est assez dynamique puisque chacun de mes clients possède un à trois contrats. Leurs exigences sont très fortes et j’œuvre chaque jour pour leur apporter la sérénité d’avoir un accompagnement dédié et l’assurance de pouvoir exercer leur métier en toute sécurité.
“Les exigences de nos clients sont très fortes et j’œuvre chaque jour pour leur apporter la sérénité d’avoir un accompagnement dédié et l’assurance de pouvoir exercer leur métier en toute sécurité.”
Alexandra Bachelet | Chargée de comptes Art et Clientèle Privée
Gras Savoye et l’atelier Wrobel, un partenariat de confiance durable. Pouvez-vous svp nous retracer les grands temps forts depuis que Gras Savoye vous accompagne dans la gestion de vos garanties ?
Claude Wrobel : Avec l’émergence de l’art contemporain, de nouvelles réalités et problématiques ont vu le jour et ont amené les professionnels de la conservation-restauration à assurer leurs ateliers et installations. Les nouvelles pratiques artistiques et les nouvelles techniques ont conduit les autorités à s’adapter et à lancer une étude sur la « Conservation- Restauration de l’Art Contemporain ». Il faut dire que depuis les années 80, l’art contemporain a explosé en termes de valeur et les garanties liées aux œuvres devaient prendre en compte cette nouvelle dimension. Gras Savoye a accompagné une réflexion de place menée notamment par la Fédération Française des Conservateurs-Restaurateurs sur la définition et la mise en place d’un contrat cadre prenant en compte les nouvelles problématiques. La création d’un tel contrat a permis d’une part de formaliser les rapports avec les clients et de mieux protéger les artisans dans le cadre de la transformation de leur métier.
“Gras Savoye a accompagné une réflexion de place menée notamment par la Fédération Française des Conservateurs-Restaurateurs sur la définition et la mise en place d’un contrat cadre prenant en compte les nouvelles problématiques.”
Claude Wrobel | conservateur-restaurateur d’œuvres d’art
Je suis ravi de notre collaboration qui s’est transformée peu à peu en véritable relation de confiance. Elle dépasse la simple relation commerciale puisque en tant que Professeur à la Sorbonne dans le Master «L’Art Contemporain et son Exposition », j’ai fait intervenir un expert de Gras Savoye pour sensibiliser mes étudiants à la matérialité des œuvres mais également aux problématiques plus larges de transport, assurance, etc…Donner la parole à un expert reconnu comme Gras Savoye sur ces sujets auprès des jeunes générations permet de montrer l’importance de la prise en compte de ces problématiques dans un projet de conservation-restauration et d’Exposition.
Alexandra Bachelet : Je suis fière de pouvoir accompagner Monsieur Wrobel depuis cinq années déjà et de pouvoir m’appuyer sur une base solide de plus de 15 années de collaboration. Nous lui faisons bénéficier des protocoles mis en place et négociés spécifiquement avec les compagnies d’assurance pour répondre à ses attentes uniquement. Nous entretenons une relation de confiance durable avec, de la part de Gras Savoye, un accompagnement professionnel et d’expertise.
Pouvez-vous nous parler de vos priorités en matière de gestion des risques ?
Claude Wrobel : La première des priorités est la sécurisation de mon atelier et sa mise en conformité avec les exigences de la Compagnie d’assurance. C’est primordial pour pouvoir accueillir des œuvres de grande valeur et les restaurer dans les meilleures conditions. Bien entendu, je dois également prendre en compte l’assurance des œuvres d’art grâce à la souscription d’une police Tous Risques Œuvres d’Art. Gras Savoye m’accompagne également sur les sujets de polices Responsabilité Civile Professionnelle, en cas d’erreur professionnelle.
Alexandra Bachelet : Ne pas oublier non plus que le risque peut venir de l’extérieur et particulièrement dans le cas de l’atelier de Claude Wrobel du voisinage… ce que nous couvrons grâce à une police Multirisques Local Professionnel.
Quels sont vos attentes quant à l’accompagnement de GS dans votre quotidien ?
Claude Wrobel : Sans aucune hésitation, l’hyperréactivité ! Lorsque vous accueillez une œuvre de grande valeur, il est fondamental de savoir qu’elle est couverte et par qui. Ainsi, je suis souvent amené à appeler Gras Savoye au moment même de l’entrée des œuvres dans mon atelier car nombre d’entre elles dépassent les garanties standard de mes contrats.
Alexandra Bachelet : Nous connaissons bien cette problématique d’extension des garanties et savons la traiter rapidement, notre réactivité étant primordiale. Nous travaillons de concert avec la Compagnie d’Assurance qui sait répondre dans les meilleurs délais afin d’éviter tout manque ou rupture de garantie, et ce grâce aux délégations des assureurs et à la relation de confiance établie avec eux. C’est finalement un travail d’équipe entre le client, le partenaire assureur et nous-même. J’ajoute que le marché de l’art et les métiers connexes évoluent rapidement et que Gras Savoye sait s’adapter à ces changements en collaboration avec les assureurs.
La crise sanitaire que nous traversons actuellement a mené à la fermeture des musées et des lieux culturels. Quels impacts ces fermetures ont-elles eu sur votre activité ?
Claude Wrobel : L’impact de la crise sanitaire et particulièrement des confinements est très important sur mon activité. En 2020, j’ai perdu 45% de mon chiffre d’affaire. Il faut savoir que les restaurations se font principalement à la demande de prêt des œuvres lors d’expositions par exemple. Depuis de nombreux mois, les musées, salles d’exposition et les galeristes sont en attente de réouverture. Il en va de même pour les collectionneurs privés qui sont confinés et ne sortent donc pas leurs œuvres. Gageons d’une réouverture prochaine de tous ces lieux culturels et d’un regain d’activité après de long mois de sommeil.
Alexandra Bachelet : La crise sanitaire touche chaque secteur de notre économie, mais il est vrai que la culture est particulièrement impactée par les mesures de confinement. Gras Savoye reste aux côtés de ses clients et joue un rôle d’accompagnement et de conseil dans cette période notamment lors de négociation des primes Covid avec les assureurs.