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Crise sanitaire : pourquoi les entreprises pourraient subir une hausse des cotisations en 2022 ?

De Noémie Marciano et Julien Rateau | 9 Août 2021

Depuis 2020, la crise sanitaire a bouleversé nos modes de vie.
Health and Benefits
N/A

Les périodes de confinement ont conduit à un renoncement et/ou un empêchement significatif d’accès aux soins par les assurés qui s’est traduit par une baisse de la consommation médicale des soins non urgents.

Quel bilan pour 2020 ?

Après une année 2019 ayant connu une augmentation plus importante des dépenses de santé que les années précédentes (en lien avec une anticipation de la Réforme 100% Santé), le début d’année 2020 a ainsi été relativement stable par rapport aux exercices précédents. Lors du 1er confinement, les baisses des dépenses des prestations de santé complémentaires se sont essentiellement exprimées sur les mois de mars, avril et mai (avec un pic à -69% en avril).

Au global en 2020, nous avons observé une diminution de près de 8,4% de la consommation médicale moyenne par bénéficiaire. Les postes les plus impactés sont l’optique, les consultations et visites chez les médecins généralistes et/ou spécialistes, le dentaire étant compensé par l’effet 100% santé. En effet, sur le poste dentaire, représenté en grande partie par les prothèses, la réforme 100% santé a globalement conduit à une hausse des fréquences et remboursements moyens.

Les entreprises peuvent-elles espérer des baisses de cotisations pour les renouvellements 2022 ?

Nous pouvons donc nous interroger sur la prise en compte de cette baisse de la consommation sur les cotisations par les assureurs lors des prochains renouvellements. Ne laissons pas planer le doute : les assureurs ne prévoient pas de baisser les cotisations pour 2022.

  • La première raison est liée au fait qu’une partie de « ces économies » de prestations soit reversée sous la forme d’une taxe COVID 19 qui s’élève à ce jour à 3,9% des cotisations
  • Les autres raisons évoquées par les assureurs sont les suivantes :
    • L’anticipation de reports de soins non réalisés en 2020 sur les exercices 2021 et 2022,
    • La prise en compte d’un effet « inflation médicale » existant chaque année, généralement compensée en partie (voire intégralement) par l’évolution du PMSS, qui lui n’a pas évolué en 2021 et augmentera de façon mesurée en 2022,
    • L’augmentation du nombre de salariés bénéficiaires de la portabilité ; les impacts économiques de la crise qui conduiront certaines entreprises à recourir à des PSE et permettront aux salariés concernés de bénéficier des couvertures Santé pendant une année (maximum) sans contrepartie financière.

Certaines charges sont structurelles, d’autres conjoncturelles et ne concernent pas tous les secteurs d’activité. Le rôle d’un courtier conseil auprès des entreprises est d’autant plus renforcé pour challenger les projections des assureurs en prenant en compte les données propres de l’entreprise (niveau de garantie, secteur d’activité, niveau de dérive annuelle, niveau d’exposition de l’entreprise à la crise sanitaire…).

Nous restons bien entendu à votre disposition pour vous accompagner et vous donner une vision individualisée de ces projections.

Auteurs

Directrice Health & Benefits France
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Directeur Technique et Actuariat Assurances de Personnes
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