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Transfert de risque non traditionnel (ART) pour surmonter la tempête qui secoue le marché actuel

Par Derrick Easton | 22 février 2022

Dans la tempête qui secoue un marché, les solutions de transfert de risque non traditionnel (ART) procurent une option viable pour explorer le marché de l’assurance.
Risk & Analytics
N/A

Les navigateurs au long cours ont un sain respect pour l’océan. Ils savent que les conditions de navigation peuvent se détériorer rapidement et qu’il faut pouvoir s’adapter pour affronter une tempête. Dans le marché actuel de l’assurance, où la demande dépasse l’offre tandis que les prix montent en flèche, les souscripteurs doivent eux aussi affronter des bourrasques. Nous avons constaté qu’à l’instar des marins qui adaptent habilement leur plan de navigation, les gestionnaires de risques misent sur le transfert de risque non traditionnel (ART) pour surmonter la tempête qui secoue le marché actuellement. En fait, ceux qui ont eu la prévoyance d’agir avant le resserrement du marché se tirent encore mieux d’affaire. Au moment d’écrire ces lignes, si certains secteurs du marché de l’assurance donnent des signes de stabilisation, on s’attend tout de même à ce que son durcissement se poursuive au moins une bonne partie de l’année 20221. Par ailleurs, de nouveaux variants du virus COVID-19 vont sans doute continuer de nuire à notre santé et à l’économie mondiale. Ajoutons à cela les contraintes sur la chaîne d’approvisionnement mondiale et les tensions inflationnistes. Tant que soufflera la tempête, WTW et son équipe ART s’efforceront de servir de phares aux entreprises.

Plus récentes tendances en matière d’ART dans ce marché difficile

L’équipe ART de WTW est d’envergure mondiale, et ses membres sont en poste à New York, Londres, Paris ainsi qu’à Hong Kong. Notre réflexion sur les utilisations passées du transfert de risque non traditionnel s’étend à l’ensemble du globe. Nous traiterons d’abord de la période actuelle, puis de l’avenir.

La période actuelle

Comme nous l’avons noté dans notre plus récent rapport Insurance Marketplace Realities 20222, les assureurs ART privilégient la simplicité dans un marché difficile. Et les souscripteurs ont dû s’ajuster.

Les solutions structurées sont de plus en plus courantes là où les marchés traditionnels imposent des taux prime-limite de couverture de 40 % ou plus pour une seule tranche d’assurance. On s’intéresse de plus en plus, et on a plus souvent recours, à une structure s’appuyant sur des solutions de réassurance structurées derrière des sociétés captives. Dans le cas de catégories de risques difficiles à assurer, nous avons réussi à faire le pont entre un degré de rétention accru et les points d’attache plus élevés des marchés traditionnels. S’appuyant sur des analyses rigoureuses et sur une définition nette du degré de tolérance du risque et d’appétence au risque des souscripteurs, ces solutions ont joué un rôle important parce que le resserrement du marché a brouillé la tarification et les répartitions.

Les solutions les plus populaires en 2020-2021 ont été les solutions paramétriques. Ces solutions ont de plus en plus la cote en raison des défis posés par le marché de l’assurance de biens, de l’augmentation de la capacité, des sources de données robustes et des technologies qui permettent d’en étendre l’usage à des risques plus complexes. Qui plus est, ces solutions ont été offertes à des tarifs concurrentiels. Des investisseurs en capital de risque s’étant montrés très intéressés à financer de nouvelles entreprises, ces solutions ont reçu encore plus d’attention3.

Les solutions paramétriques constituent un bon complément aux assurances de biens, car elles se substituent aux franchises et permettent de hausser les limites et de couvrir des risques non assurés (le risque de pertes d’exploitation non liées à un sinistre, par exemple). Les utilisateurs les plus avisés ont pris conscience de leur souplesse, puisque qu’on peut s’en servir avec un peu d’imagination pour couvrir des risques tels une pandémie, mais aussi pour gagner l’estime de la collectivité. Après tout, lorsqu’une entreprise est victime d’une catastrophe naturelle, ses employés et la collectivité sont touchés eux aussi (le « S » du sigle « ESG »).

Les clients qui, avant 2019, ont mis en place des programmes intégrés s’étalant sur plusieurs années (solution de portefeuille) ont profité d’avantages considérables parce qu’ils étaient à l’abri des fluctuations du marché et des hausses annuelles de tarifs. Malheureusement, la capacité d’établissement de ces solutions est en forte baisse parce que les équipes ART sont tenues d’adopter les mêmes restrictions en matière de sélection des risques que leurs collègues offrant des solutions spécialisées traditionnelles, malgré la diversification intrinsèque et les caractéristiques structurelles qui modifient le profil de risque d’un placement.

Enfin, pendant les derniers mois de 2021, nous avons observé un regain d’activité parmi des entreprises comme Alphabet, Prologis et NN Group qui ont émis des obligations catastrophe visant des risques de tempêtes de vent et de tremblements de terre4. Nous y voyons un développement très encourageant et croyons y déceler une nouvelle tendance pour 2022, où les entreprises exploreront une nouvelle source d’absorption de risques de catastrophes naturelles.

Perspectives des solutions ART

Tout comme le conseiller en gestion McKinsey & Co, nous croyons que les événements catastrophiques sont de plus en plus fréquents, que l’économie est de plus en plus imbriquée et que les besoins en matière d’assurance ont augmenté5. La société Swiss Re a raison de dire que les hauts dirigeants ont davantage pris conscience des risques depuis le début de la pandémie de COVID-196. Les entreprises recherchent une protection plus complète et plus souple, par exemple au moyen de solutions paramétriques et d’obligations catastrophe, tandis qu’elles s’adaptent à de nouvelles méthodes de travail. La pandémie a effectivement consolidé des changements de paradigme dans le monde de l’assurance. Quand on ajoute les importants enjeux ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), nous croyons que le secteur de l’assurance ne s’investit plus de la même façon qu’avant. Notre discussion portera sur trois points : l’incertitude qui va perdurer en 2022, les perspectives sur deux ou trois ans et nos perspectives à plus long terme, soit après 2025.

Changements climatiques

Les effets des changements climatiques sur le temps qu’il fait et sur le risque de catastrophes naturelles sont aujourd’hui indéniables. WTW est fière d’œuvrer au sein de la Coalition for Climate Resilient Investment, dans le but d’améliorer la tarification des risques physiques liés au climat7. Aux yeux des entreprises qui réfléchissent aux répercussions possibles des changements climatiques sur leurs activités, les risques sont essentiellement de trois types : physiques, de transition et de responsabilité8. Les solutions ART peuvent couvrir ces trois types de risques. Grâce aux modèles de quantification qui ont beaucoup progressé, à notre outil exclusif « Climate Quantified » et à nos puissantes capacités d’analyse, nous sommes en mesure de couvrir tous les risques des entreprises. Les solutions paramétriques seront très utiles en ce qui concerne les risques physiques, tandis que les solutions structurées auront un important rôle à jouer pour se prémunir contre d’éventuels risques de responsabilité dans un contexte difficile.

En outre, nous observons des cas où des solutions ART soutiennent l’adoption de technologies plus écologiques et d’énergies renouvelables. Ces solutions peuvent par exemple couvrir le risque de rendement lié à de nouvelles technologies vertes, pour que les prêteurs n’hésitent pas à soutenir des projets. Dans un autre exemple touchant des projets en matière d’énergies renouvelables, des solutions paramétriques offrent une protection en cas d’absence de vent (éoliennes), d’irradiation (panneaux solaires) ou de bas niveau des eaux (centrales hydroélectriques).

Enfin, nous voyons des possibilités d’expansion du côté du financement de la résilience et des obligations de résilience. Le jumelage de produits financiers et d’assurance permet de financer des projets en tenant compte à la fois des aspects économiques traditionnels de l’investissement et des enjeux climatiques.

Encore de l’incertitude en 2022 : pertinence des solutions paramétriques

La demande de solutions paramétriques continuera d’augmenter tant que le marché demeurera tendu, c’est-à-dire au moins jusqu’à la fin du second trimestre de 2022. Là où ces solutions couvrent le risque de catastrophes naturelles, nous croyons que la détermination des prix tendra à se standardiser (voir la rubrique sur la numérisation plus loin dans le texte). Il reviendra aux courtiers de convenir de la bonne structure avec leurs clients, de tenir compte des changements climatiques et d’établir une tarification avec transparence. Nos clients demeurent intéressés par les solutions paramétriques visant à combler les lacunes en matière de couverture des catastrophes naturelles de leurs assurances traditionnelles contre les dommages matériels et les pertes d’exploitation non liées à un sinistre, ou pour renforcer leur protection existante. La demande va aussi augmenter aux fins de couverture du risque de catastrophes et aux fins de projets ESG comme le programme d’assurance de la barrière de corail mésoaméricaine9.

À mesure que les souscripteurs comprendront mieux les avantages des solutions paramétriques, ils apprendront à s’en servir pour couvrir des risques, des coûts et des pertes de revenus qui vont au-delà des catastrophes naturelles et des risques physiques. Ces solutions serviront à financer des plans d’urgence et la hausse des coûts d’exploitation en cas de sinistres autres que physiques. On met actuellement l’accent sur la protection des biens matériels, mais aussi et surtout sur la sécurité des employés et leur capacité opérationnelle. Comme ils sont de plus en plus conscients des risques et qu’ils ont besoin de solutions pour gérer les risques, nous encourageons les hauts dirigeants à budgéter des sommes supplémentaires afin de souscrire des solutions paramétriques qui leur procureront des fonds lorsqu’ils devront déployer des plans d’urgence en raison d’événements dont les déclencheurs sont clairement définis. Ces solutions apporteront non seulement un complément à leurs assurances Dommages matériels et pertes d’exploitation (DMPE), mais constitueront une véritable solution en cas d’interruption des activités sans dommages matériels.

Encore de l’incertitude en 2022 : solutions de portefeuille avec volet structuré

Le financement des risques sous la forme de solutions structurées sera incontournable tant que le marché demeurera tendu en 2022. Compte tenu de la capacité restreinte du marché de l’assurance et de l’intérêt qui ne se dément pas pour les solutions de portefeuille, nous sommes convaincus que les souscripteurs se doivent d’envisager des programmes structurés multisectoriels et pluriannuels.

Un programme structuré multisectoriel est différent d’un simple programme intégré. Entre autres avantages, une grande partie de la limite de couverture est déjà provisionnée, ce qui diminue d’autant le coût du capital perçu par les assureurs intéressés à participer à cette solution. Comme la structure prévoit une prime plus élevée, un plus large éventail de clients seront en mesure d’accéder à de nouveaux assureurs et à leur capacité. Enfin, cette solution peut remplacer avantageusement une solution captive, ou encore servir de réassurance s’il y a déjà une solution captive en place.

Encore de l’incertitude en 2022 : des solutions novatrices à des risques complexes

Nous constatons déjà une tendance à se servir de solutions ART pour attester d’une assurance des cyberrisques ou des administrateurs et dirigeants. Nous croyons que de plus en plus d’entreprises chercheront à assurer elles-mêmes ces deux catégories de risques lorsque les prix du marché seront plus abordables, mais leurs engagements contractuels les obligent à assurer ces risques. Des tendances similaires pourraient se dessiner pour d’autres catégories d’assurance en difficulté. Les entreprises devront se tourner vers le financement des risques et négocier avec des partenaires des solutions viables.

Les solutions d’assurance des administrateurs et dirigeants doivent être soigneusement structurées pour que les organismes de réglementation les approuvent. Nous sommes toutefois convaincus de leur potentiel, entre autres en constatant l’enthousiasme suscité par des sociétés d’acquisition à vocation précise qui ont besoin d’une assurance des administrateurs et des dirigeants10.

Perspectives à plus long terme des solutions ART (2023 et années subséquentes)

Nul ne connaît l’avenir. Nous avons toutefois recensé certains thèmes qui exerceront une influence sur le recours à des solutions ART : la numérisation, les actifs incorporels, la chaîne d’approvisionnement, le crédit structuré et l’assouplissement éventuel du marché de l’assurance.

Numérisation

À l’échelle mondiale, le trafic à large bande passante s’est accru de plus de 51 % en 2020, propulsé par le télétravail, la télémédecine, la diffusion en continu et le commerce électronique11. Ces dernières années, le secteur de l’assurance s’est adapté à la numérisation de ses activités. WTW accueille favorablement les changements que la numérisation entraîne aussi pour les activités de courtage. Avec l’automatisation des transactions d’assurance, les courtiers gagneront en importance s’ils offrent une plateforme qui permet aux souscripteurs de trouver les bons assureurs, et vice-versa12. Dans notre rôle de conseillers, nous influerons sur l’établissement des prix et l’optimisation des couvertures. Dans un marché qui s’appuie sur l’analyse, l’évaluation et la quantification des risques seront distinctes pour chaque portefeuille du client, ce qui se répercutera sur la conception des programmes. Nous sommes persuadés que cette évolution incitera les clients à rechercher des solutions de portefeuille pluriannuelles et multisectorielles. Nous voyons d’un bon œil les relations à long terme que la numérisation facilite entre les clients et leurs assureurs. Nous croyons aussi que la numérisation et les données donneront lieu à un modèle plus dynamique de souscription de solutions paramétriques.

McKinsey souligne avec justesse que le coût moyen des senseurs IdO (Internet des objets) a chuté depuis deux décennies et qu’il continuera sans doute de baisser au cours des cinq prochaines années. Leur utilisation va donc croître, et la quantité de données pouvant permettre d’éviter des pertes va augmenter, ce qui facilitera le transfert des risques de type paramétrique. Citons un exemple qui illustre bien la tendance : le produit Floodflash, dont les senseurs servent à mesurer la profondeur de l’eau. D’autres applications permettent à des solutions d’ART d’exploiter des données comme les bruits de pas, le trafic (réel et en ligne) ainsi que des données propres au client (comme des données sur le fonctionnement de leurs machines). En outre, dans l’avenir, les capteurs quantiques joueront sans doute un rôle clé dans la surveillance des biens et les solutions d’assurance afférentes13.

Perturbations de la chaîne d’approvisionnement

Des solutions paramétriques sont en mesure d’apaiser les inquiétudes liées à la chaîne d’approvisionnement. Les données sur le trafic (maritime, aérien, ferroviaire ou routier) peuvent servir à structurer des solutions offrant une protection contre les principaux problèmes d’embouteillage. Là où ces perturbations peuvent être liées à des indices de l’activité industrielle ou à des indices économiques, des acteurs comme OTT Risk14 proposent maintenant des assurances visant à couvrir des risques jusqu’ici non assurés.

Actifs incorporels et protection de la valeur de l’entreprise

Les organisations ont encore des efforts à déployer pour comprendre, gérer et protéger la valeur globale de leurs actifs matériels et incorporels. Grâce à nos analyses et à nos connaissances actuarielles, nous pouvons estimer les pertes éventuelles de propriétés intellectuelles et mesurer l’incidence des structures d’assurance sur ce risque, en nous fondant sur les données sur les décisions prises à l’égard de demandes d’indemnisation liées à la propriété intellectuelle. La quantification des risques nous permet d’identifier des solutions ART pertinentes dans le cadre de solutions captives et de portefeuille, de manière à proposer à des entreprises clientes des stratégies de financement et de transfert du risque si elles souhaitent gérer activement les risques liés à leurs actifs incorporels.

Crédit structuré

À mesure que les cycles économiques évolueront et que le risque de crédit se transformera après la fin probable des assouplissements quantitatifs et la hausse prévue des taux d’intérêt15, nous nous attendons à une plus forte demande de solutions d’assurance crédit astucieuses. L’accent sera mis sur les risques commerciaux et économiques. Il faudra concevoir des solutions propices à la réalisation d’économies sur les postes du bilan. Nous croyons comme McKinsey que les directeurs financiers ont tout intérêt à prendre cette mesure importante, s’ils peuvent libérer des sommes suffisantes16. Leurs efforts pourraient porter sur le risque de défaillance des fournisseurs, le risque de rendement inadéquat, les cautions, le remplacement de garanties, ainsi que l’optimisation des liquidités et du capital avec l’aide d’assureurs.

Assouplissement du marché de l’assurance

Il est difficile de prévoir à quel moment le marché de l’assurance s’assouplira. Mais ce qu’on sait, c’est qu’à ce moment la capacité accrue des assureurs se traduira par une baisse des prix. Des sociétés comme WTW, qui sont en mesure d’évaluer de façon dynamique et en temps réel cette capacité et les prix envisageables pour leurs clients, dans le contexte d’une décision d’établissement de portefeuille en fonction du degré de risque de la stratégie, ne pourront que s’apprécier.

La capacité de tenir compte de la valeur d’une souscription d’assurance dans le cadre d’un portefeuille est fondamentale à toutes les formes d’assurance, et particulièrement aux programmes de portefeuilles. Nous croyons donc qu’en 2023 le temps sera venu d’envisager des solutions de portefeuille pour se garantir une capacité à long terme et renouer des liens avec les assureurs. Si l’offre augmente effectivement, la formule optimale de transfert aux marchés de l’assurance ne sera plus la même. Nous sommes conscients que le processus annuel de souscription d’assurance a quelque chose de fastidieux, surtout dans un contexte difficile. Comme nous l’avons dit plus tôt, la numérisation permettra l’arrivée d’une capacité accrue, via des plateformes électroniques. Nous encourageons fortement les souscripteurs d’assurance à s’y préparer, à bien quantifier leurs risques et à faire appel aux plateformes électroniques existantes.

Les stratégies ART demeureront pertinentes

Dans le marché restreint actuel de l’assurance, les stratégies de transfert de risque non traditionnel peuvent être utiles. Nous vous faisons part de nos prévisions pour vous aider non seulement à planifier votre prochain renouvellement, mais aussi à établir une stratégie de financement du risque pour les prochaines cinq à dix années.

Souvent, dans le secteur ART, l’innovation naît des efforts déployés pour surmonter des obstacles particuliers. Et parfois les solutions auxquelles on arrive s’imposent au plus grand nombre et c’est ce qui semble se produire dans le cas des stratégies paramétriques.

Que l’occasion existe est indéniable. Les progrès réalisés ces dernières années susciteront d’autres changements et d’autres innovations et la réalité changera du tout au tout. Il nous reste à nous souhaiter bon vent !

Notes de bas de page

1 Insurance Market Realities, 2022, Willis Towers Watson (2022)

2 https://www.willistowerswatson.com/en-US/Insights/2021/11/insurance-marketplace-realities-2022-introduction-executive-summary

3 Willis Towers Watson Insurtech Report Q4 2021

4 https://www.artemis.bm/deal-directory/

5 https://www.mckinsey.com/industries/financial-services/our-insights/underwriting-talent-strategies-for-property-and-casualty-insurers

6 https://www.swissre.com/dam/jcr:ca792993-80ce-49d7-9e4f-7e298e399815/swiss-re-institute-sigma-3-2021-en.pdf

7 https://www.willistowerswatson.com/fr-CA/solutions/climate

8 https://biggerpicture.ft.com/global-risks/article/heres-how-climate-change-will-impact-businesses-everywhere-and-what-can-be-done/??utm_source=FT&utm_medium=Native

9 https://www.artemis.bm/news/parametric-hurricane-insurance-programme-to-cover-mesoamerican-reef/

10 https://www.reinsurancene.ws/taussig-capital-eyes-spac-focused-do-insurance-initiatives/

11 https://www.swissre.com/dam/jcr:ca792993-80ce-49d7-9e4f-7e298e399815/swiss-re-institute-sigma-3-2021-en.pdf

12 https://www.advantagego.com/en-us/content/the-value-of-algorithmic-based-underwriting-by-clyde-bernstein-head-of-broking-willis-towers-watson-great-britain/

13 https://www.mckinsey.com/industries/advanced-electronics/our-insights/shaping-the-long-race-in-quantum-communication-and-quantum-sensing

14 https://www.ottrisk.co/

15 https://www.cnbc.com/2022/02/09/january-consumer-inflation-expected-to-rise-7point2percent-highest-since-1982.html#:~:text=Core%20inflation%2C%20excluding
%20food%20and,final%20month%20of%20last%20year.


16 https://www.mckinsey.com/business-functions/strategy-and-corporate-finance/our-insights/unlocking-cash-from-your-balance-sheet

Déni de responsabilité

WTW espère que les renseignements d’ordre général présentés ici vous seront utiles. Ce document n’a pas pour but de constituer un service de consultation juridique ou tout autre service professionnel et ne saurait remplacer les avis de vos propres conseillers juridiques. Si vous souhaitez en savoir plus sur votre protection d’assurance, n’hésitez pas à communiquer avec nous. En Amérique du Nord, WTW propose de l’assurance par l’entremise d’entités autorisées, dont Willis Towers Watson Northeast, Inc. (aux États-Unis) et Willis Canada Inc. (au Canada).

Auteurs

Directeur général, Solutions de transfert de risque non traditionnel

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